Le journal d'une mandragore

Jamais le bon choix

Je ne fait jamais le bon choix. Enfin je dirais plutôt que je refuse de faire un choix, et mon non-choix s’avère toujours le mauvais.

Prenons un exemple simple, mais ô combien complexe. Il y a quelques temps à la soirée pour l’anniversaire de Gwen, je rencontre une jolie fille, charmante, à la conversation intéressante, bref une mignonne petite brune que j’aurais bien aimé revoir. Entourée par mes ami-e-s, j’obtint le courage d’engager la conversation avec elle, ce qui est d’ordinaire assez rare de ma part vu ma timidité. Il faut avouer que c’était loin d’être mon pire début.

Sauf que ! Un peu plus tôt dans la soirée j’avais été un peu trop sympathique avec une autre inconnue, en écoutant son discours peu intéressant, mais en étant tout de même à l’écoute et en partageant un peu de tendresse comme j’ai l’habitude de le faire avec mes amies d’habitude. Du coup elle s’est vite attachée à moi, sans que je comprenne trop pourquoi.

Et profitant que la jolie brune au regard qui émoustille (remarquez comme j’adore aujourd’hui utiliser un vocabulaire très prout-prout, pas d’inquiétude c’est relativement rare pour moi). Donc pendant que la jolie brune fut occupée peut-être vingt ou trente minutes à discuter avec son ex (dieux du ciel ! un homme !), ce qui me laissa un peu désarmée, je fut happée par la non-moins jolie mais vachement moins intéressante fille du début de la soirée.

Comment ça s’est terminé ? Et bien comme d’habitude, ma propre couardise n’a eu d’égal que ma propre couardise car je n’ai même pas eu le courage d’aller demander à la jolie brune son numéro. Pourtant je n’avais qu’une envie toute la soirée c’était de lui murmurer dans l’oreille qu’elle me plaisait beaucoup… Mais non je n’ai rien dis. Et j’ai finit dans le lit de l’autre fille, pour une nuit qui ma foi ne laissera pas grande trace dans ma mémoire je présume. J’ai vraiment fait n’importe quoi, car vu le regard de la brune je suis maintenant persuadé que j’aurais eu ma chance. Mais la brune a finit avec un autre garçon (non mais c’est pas possible ça, qu’est-ce qu’elles leurs trouvent de plus que moi ?), et moi je finit par me ronger les ongles…

Mais il faut toujours que je foire moi-même, toute seule comme une grande, mes maigres chances. Faut vraiment que j’arrête de boire…