Le journal d'une mandragore

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août 2014

Tu pleurais et je pensais à la mort

Il m'arrive souvent de dévier du cours naturel de mes pensées, de débarquer n'importe où, n'importe comment, et de ne pas comprendre comment j'en suis arrivée là. Personne ne pourrait comprendre ce qui me passe par la tête au moments les plus inopportuns. Nous étions couchées toutes deux sur le côté, tu me tournais le dos, et pendant qu'avec mes mains je caressais doucement ton dos, immense et maigre, je fourrais me tête entre tes fesses. Ton corps se cabrait en rythme à chaque coup de ma langue sur tes lèvres, sur ton anus, ton clitoris. Tu suintait de ma salive et j'avais du (...)

La mémoire orpheline de l'étreinte

Je n'étais rien et je pensais à ses mains. Tentant de me rappeler les lignes, les courbes, les articulations, les veines, les poils. Étaient-elles fines et délicates ? Ou maigres et décharnées ? Et les plis de sa paume ne ressemblaient-ils pas à une étoile qui s'ébat et s'étiole dans le ciel ? Je ne savais plus. Une semaine déjà et ma mémoire me faisait défaut. Impossible de me souvenir. Pourtant j'ai essayé. Je les ai regardées longtemps. Je les ai lues et relues. Sous tous les angles. Je les ai caressées longtemps avant de les garder jalousement contre ma poitrine et mon (...)